Le nouveau vélo de l'équipe professionnelle en carbone de Genesis va-t-il usurper le Volare en acier qui l'a précédé ?
En 2013, Genesis a rejoint un mouvement petit mais inspirant visant à remettre l'acier dans le cadre pour la course haut de gamme, avec le Genesis Volare. Cependant, après avoir mené l'équipe professionnelle Madison-Genesis à travers une saison 2014 réussie, dans la préparation du Tour de Grande-Bretagne, l'équipe a révélé qu'elle passerait aux cadres en fibre de carbone pour la plus grande course de sa saison. Certains ont accusé Genesis d'avoir fait volte-face sur son engagement envers l'acier. Mais étant donné la réponse extrêmement positive au Volare en acier, il semble peu probable que le Volare n'ait tout simplement pas été à la hauteur. Nous avons donc voulu savoir ce que le Zero fait que le Volare ne fait pas.
Premièrement, le Zero n'a pas simplement remplacé le Volare. "Lorsque l'équipe a commencé, nous étions en train de regarder les courses plus courtes de la série Tour", explique Phil Hammill, directeur de la marque Genesis. «Au fur et à mesure que nous passons à des événements comme le Tour de Grande-Bretagne, nous avons décidé que nous devions ajouter un autre vélo. C'est là que nous nous sommes tournés vers le carbone pour un avantage, en particulier là où vous voulez du confort toute la journée et un certain gain aérodynamique.'
Le Volare a toujours sa place dans l'équipe, dit-il, et sera le premier choix pour les coups durs et les coups courts. La Zero est quant à elle devenue la favorite des courses par étapes. Genesis a beaucoup investi dans la conception, en utilisant l'analyse par éléments finis et la dynamique des fluides computationnelle pour rendre le vélo à la fois structurellement capable et aérodynamiquement glissant. Une fois satisfait du concept, Genesis a beaucoup travaillé avec des prototypes rapides et des échantillons de carbone avant d'arriver à la conception finale. Forte de cela, la marque britannique a cherché un partenaire de fabrication en Extrême-Orient pour commencer à travailler sur la nouvelle gamme de vélos.
Cela peut sembler assez facile, mais Genesis a en fait pris en charge une partie impressionnante du processus de fabrication et de conception. De nombreuses marques entrant sur le marché de la fibre de carbone opteront pour des cadres produits par une usine et ouverts à tous pour acheter et renommer - c'est-à-dire des cadres à moule ouvert - mais Genesis a investi une énergie considérable dans le développement de sa propre conception et de ses propres moules en carbone. L'avantage est que cela place la conception et les performances de la moto entre les mains de Genesis, et leur donne le contrôle sur d'autres ajustements et mises à jour.
C'est un passage ambitieux et admirable d'un nouveau venu au carbone, et pour les consommateurs, cela signifie que vous devez être pleinement convaincu que le vélo est unique et à jour avec la pensée moderne, certainement en ce qui concerne l'aérodynamique. Cela peut expliquer en partie le poids du cadre à 950 g relativement léger malgré ses formes de tubes aérodynamiques.
Compter le coût
Quand il s'agit d'acheter avec un budget limité, nous ne prétendons pas être le magazine le plus soucieux des coûts de la planète et proposons souvent des vélos avec des prix à cinq chiffres. Mais ma première impression de ce vélo en particulier a été le choc entre le prix du cadre et la construction totale. Au moment d'écrire ces lignes, Genesis vend le jeu de cadres Zero Team pour 1 200 £, mais cette version coûte 4 500 £.
Le groupe mécanique Dura-Ace 9000 et la paire de roues C24 ne sont certainement pas bon marché, mais j'étais incapable d'expliquer comment ils pourraient totaliser plus de 3 000 £. Et ce n'est pas comme si le kit de finition ajouterait un gros morceau au prix, car c'est toute la propre marque de Genesis et entièrement en aluminium. Bien sûr, dans le monde réel, un très bon kit de finition en alliage peut surpasser une configuration en carbone médiocre, mais à ce prix, je m'attendrais à plus de babioles en carbone sur mon vélo. Après quelques premières impressions glaciales, je cherchais alors quelque chose d'excellent du vélo sur la route pour le racheter. Heureusement, le Zero n'a pas déçu.
Pas secoué, pas remué
Entrer dans le monde des tubes aérodynamiques est une mission complexe pour n'importe quelle marque, peu importe celle qui débute avec le carbone, donc Genesis doit être applaudi pour avoir évité certains des dangers les plus courants que les profils aérodynamiques peuvent engendrer. Là où les formes de tubes aérodynamiques peuvent souvent rendre la conduite rigide, le Zero est indulgent. En fait, c'est l'un des vélos les plus confortables que j'ai conduits. À cela s'ajoute une précision de maniement impressionnante, le Zero se révélant sûr de lui dans les descentes techniques et les parcours critiques. Il y a juste assez de retour de la route pour vous permettre de prendre des lignes agressives à grande vitesse, et la douceur de la moto se traduit par une réelle confiance que vous sortirez de n'importe quelle épingle à cheveux confortablement préparé pour la suivante.
Il y a cependant des limites à la qualité du trajet. Contre les constructions bas de gamme proposées, le cadre excelle certainement, mais cette version à 4 500 £ n'offre pas tout à fait la vivacité de certaines marques à prix similaire sur le marché. C'est peut-être dû au poids supplémentaire - 7,3 kg pour la construction totale - ce qui est surprenant compte tenu du poids relativement léger du cadre de 950 g. Cependant, il est plus probable que là où le vélo a fait des concessions impressionnantes en matière de confort, il y a eu un certain compromis en matière de rigidité.
Le Zero n'est certainement pas une conduite bâclée - c'est certainement plus un coureur qu'un croiseur sportif - mais lorsque vous entrez sur le territoire des cadres standard du World Tour, il y a une certaine rigidité et une certaine réactivité auxquelles vous vous attendez lorsque vous faites de gros efforts efforts; un ressort en action. C'est particulièrement vrai pour certains des vélos aérodynamiques les plus agressifs proposés. Le Zero, cependant, semble saper légèrement les tentatives d'accélération percutantes. J'ai l'impression qu'il faut peut-être trois tours de pédale pour atteindre les mêmes vitesses que j'obtiendrais en un ou deux tours sur des vélos tels que le Pinarello Dogma ou le BMC Teammachine.
Certainement, la douceur et le confort de la construction en font une option agréable pour les longues journées en selle où la vitesse est toujours un souci. La géométrie se situe également à un juste milieu entre des formes racées agressives et des courbes sportives décontractées. Avec un tube de direction de 30 mm plus haut (à l'exclusion des cuvettes de casque) que le Volare en acier, le Zero vous encourage naturellement à adopter une position de conduite plus détendue et plus durable.
En fin de compte, pour ceux qui achètent au bas de la gamme Zero, c'est vraiment un très bon vélo. Pour l'option Zero.1 à 1 299 £ ou l'option Zero.i Di2 à 2 999 £, le Zero est passé directement à l'avant-garde du domaine, mélangeant confort et vitesse avec beaucoup de potentiel de mise à niveau. Pour cette édition Team, cependant, je ne suis pas certain que le Zero résiste aux meilleurs de la catégorie. Mais, compte tenu de la relation avec l'équipe professionnelle Madison-Genesis et des efforts évidents qui ont été consacrés à la conception, nous nous attendons à voir des avancées de plus en plus impressionnantes dans le haut de gamme. Pour l'instant, cependant, l'équipe Zero ne décevra pas les coureurs soucieux de la course à la recherche d'une tranche rare d'ingéniosité britannique.
