Evaldas Siskevicius a marqué neuvième à Paris-Roubaix et a dû produire de gros watts pour y parvenir
Il ne faut pas être un génie pour comprendre que Paris-Roubaix est l'une des journées les plus brutales que les cyclistes professionnels puissent avoir en selle. Les 29 sections de pavés implacables font de leur mieux pour vous secouer du vélo. Le besoin constant d'être sur les pédales.
Mais vous êtes-vous déjà demandé ce qu'il faudrait en termes de chiffres purs non seulement pour courir Paris-Roubaix mais aussi pour terminer dans le top 10 ?
Evaldas Siskevicius a atteint le vélodrome de Roubaix l'année dernière. Cependant, il l'a atteint une heure après l'éventuel vainqueur Peter Sagan.
Longtemps après la limite de temps, les routes avaient été rouvertes et les portes qui vous permettaient d'accéder aux planches en bois avaient été verrouillées. Siskevicius a dû négocier son chemin dans l'arène verrouillée juste pour pouvoir finir, pour sa propre tranquillité d'esprit.
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Les watts nécessaires pour finir dans le top 10
Cette année a été une toute autre histoire. L'ancien champion national lituanien est arrivé neuvième, à seulement 47 secondes du vainqueur du jour Philippe Gilbert et le seul pilote ProContinental à avoir terminé dans le top 10.
Pour ce faire, Siskevicius a dû effectuer un changement radical. Malgré de grandes sections de vent de face, le joueur de 30 ans a tenu 42 km/h pendant les six heures et 16 minutes de course à une cadence constante de 88 tr/min, sans aucun doute abaissée par les pavés attritionnels.
Le Lituanien a dû pousser une moyenne de 304w, avec une puissance moyenne pondérée de 335w, juste pour rester en lice. Cela se traduit par 4,4 w/kg pour toute la journée de conduite.
En regardant de plus près, le pouvoir de Siskevicius raconte l'histoire de la journée plus en détail. Plutôt que des pics de puissance continus, la puissance du pilote Delko-Marseille est restée constamment élevée tout au long de la course avec rarement un moment de répit.
Depuis la tranchée d'Arenberg, à environ 100 km de l'arrivée, la course était vraiment lancée, voyant Siskevicius devoir faire une moyenne de 317 W pendant les deux dernières heures et demie de conduite.
Pour rester dans le groupe de tête sur l'Arenberg, Siskevicius a poussé 364w pendant 3 minutes 45 secondes avec une poussée à 503w pendant 30 secondes juste pour tenir les roues.
Il a ensuite répété cet effort de 364w pendant cinq minutes supplémentaires sur le secteur de Mons-en-Pevele plus tard dans la course, mais en vain avec les six premiers coureurs de la course à la dérive à ce stade.
Encore une fois, histoire de rester dans un groupe résigné au fait qu'il avait perdu la course, Siskevicius a mis 391w pour tout le secteur Carrefour de l'Arbe, le dernier secteur cinq étoiles.
Cela l'a vu couvrir la section de pavé de 1,97 km en 3 minutes et 22 secondes. Impressionnant mais toujours à 30 secondes de Danny van Poppel de Jumbo-Visma, qui détient actuellement le Strava KOM.
Par le vélodrome, vous n'auriez pas reproché à Siskevicius de s'être simplement assis et d'avoir compris qu'il avait atteint l'arrivée de Roubaix bien avant l'heure limite.
Mais comme un vrai coureur, le Lituanien a creusé profondément pour une arrivée au sprint et après six heures de course a réussi à tirer une autre charge de 615w pendant 33 secondes, réussissant même à casser 1 000w alors qu'il roulait en neuvième place le jour.
