UCI s'attaque au risque de blessures à la tête avec un nouveau protocole de commotion cérébrale pour la course

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UCI s'attaque au risque de blessures à la tête avec un nouveau protocole de commotion cérébrale pour la course
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Anonim

Manque d'évaluation routière résolu par une formation accrue pour le personnel non médical

Les commotions cérébrales dans le sport sont devenues un problème de plus en plus important. Alors qu'une grande partie du débat sur les dangers des commotions cérébrales liées au sport (SRC) s'est concentrée sur l'exposition répétitive à des traumatismes crâniens, comme ceux subis dans la boxe, le rugby ou le football, les risques pour les cyclistes d'élite sont quelque peu différents.

Bien qu'il soit possible de subir une commotion cérébrale lors d'une compétition sur route, personne ne s'attend à subir régulièrement ce type de blessure.

Au lieu de cela, dans les courses d'élite, le problème est souvent l'absence de toute tentative de diagnostic suite à un impact.

Si un joueur de rugby semble blessé, il peut s'éloigner du match pour être évalué. Si un sprinteur sur piste ou un coureur de BMX tombe, sa course est terminée, ce qui lui permet une pause naturelle pour être évalué par les médecins sur place. Cependant, en cas de chute, la plupart des coureurs sur route essaieront de remonter sur leur vélo.

Avec la course qui se poursuit sans eux et l'assistance médicale potentiellement à quelques minutes, la plupart ne recevront aucune évaluation avant de remonter et de continuer à courir.

Le résultat est un manque de traitement pour l'individu, ainsi que le risque potentiel d'autres accidents impliquant lui-même ou d'autres coureurs en raison de son état avec facultés affaiblies.

Meilleure évaluation routière

Avec l'impossibilité pour les médecins de course d'être partout à la fois, la solution récemment annoncée par l'UCI est de former davantage de personnes impliquées dans la course pour détecter les signes de commotion cérébrale chez les athlètes.

'Les principales difficultés auxquelles le cyclisme est confronté sont le temps nécessaire pour atteindre les cyclistes blessés et la capacité des premiers intervenants à les retirer de la route ou de la piste, à confirmer le diagnostic et à décider rapidement s'ils doivent ou non être renvoyé ou retiré de la compétition », a expliqué l'UCI dans un communiqué annonçant le protocole.

Équilibrant la nécessité d'agir à la fois dans l'intérêt du coureur impliqué, mais aussi dans la sécurité des autres participants, l'UCI a souligné à quel point cela était particulièrement difficile dans les compétitions sur route.

'En réponse à cette problématique, le protocole recommande que les professionnels non sanitaires, notamment les entraîneurs, les directeurs sportifs, les mécaniciens et les coureurs soient formés à reconnaître les signes de suspicion de CRS puisqu'ils sont très souvent les premiers sur le scène après la chute d'un cavalier.'

Avec une énorme pression émotionnelle et financière pour que les cyclistes reprennent leur vélo, l'idée est de former un plus large éventail de personnes qui pourraient être les premières sur les lieux pour aider à les évaluer.

'Si ces signes sont détectés, le diagnostic devra être confirmé par le médecin de la course. En l'absence de signes initiaux pointant vers le SRC, le coureur doit être suivi par le service médical.'

Si un coureur est victime d'une commotion cérébrale, le protocole fixe également un délai pour son retour à la compétition. Imposer une période de repos complet de 24 à 48 heures ainsi qu'une pause d'au moins une semaine après la disparition de leurs symptômes.

Étant donné le danger que les coureurs continuent à concourir après avoir subi des blessures à la tête, cette décision est certainement la bienvenue.

Le développement est en partie dû au travail du Directeur Médical de l'UCI, le Professeur Xavier Bigard.

'La question des commotions liées au sport était l'une de mes priorités, avec le mésusage du tramadol, quand je suis arrivé à l'UCI en 2018, explique-t-il.

'Cycling a maintenant des lignes directrices qui définissent les différentes phases impliquées dans le traitement du SRC. Ce protocole s'applique à toutes les disciplines en tenant compte de leurs spécificités.

'Cela facilitera le traçage des cas individuels de CRS et permettra de mieux comprendre leur place dans la traumatologie du cyclisme.'

Remets-moi sur mon vélo

Cette décision rapproche le cyclisme des autres sports qui ont développé des stratégies plus robustes pour faire face aux commotions cérébrales.

Cependant, actuellement, sans aucun cadre d'application correspondant, il est difficile de savoir dans quelle mesure des compétences de diagnostic plus importantes concernant les commotions cérébrales seront utilisées.

Par exemple, il est difficile d'imaginer un leader de course laisser filer sa position pendant qu'un directeur sportif l'évalue sur le bord de la route s'il semble physiquement capable de continuer.

Bien qu'il soit naturel d'applaudir un coureur qui revient après un accident, nous devons également veiller à garder à l'esprit son bien-être alors qu'il participe à un sport souvent dangereux et très stressant.

Peut-être que, dans un premier temps, le nouveau protocole de l'UCI profitera davantage aux coureurs situés plus loin dans le peloton. Si la formation du personnel devenait obligatoire et qu'un mécanisme compensant les coureurs pour le temps perdu lors de l'évaluation était conçu, la tendance de longue date mais malsaine du cyclisme à toujours pousser pourrait enfin commencer à changer.

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